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ZIMMER

· LIVE ·

En une dizaine d’années, le DJ et producteur Zimmer, s’est taillé une place de choix parmi les artistes qui dessinent le futur des musiques électroniques. Passé à ses débuts par la disco chatoyante et la house rêveuse et mentale, Zimmer a, au fil des années, définit sa propre identité sonore, notamment avec “ZIMMER“ (2019), un premier album en forme de voyage hédoniste dans les contrées électroniques. Un rollercoaster d’électro solaire et mélancolique, mélodique et expérimentale, autant à l’aise dans l’intimité de son salon que dans la communion du dancefloor. Un succès critique comme public à rapprocher de signatures comme Jamie XX, Paradis, Moderat, Caribou, Four Tet, Agar Agar, Rone ou Bicep, par son ingéniosité et son habileté à surfer entre les genres, se souvenant du passé tout en inventant le futur.

SAMEDI 22 JUIN

Né à Annecy en 1988, trimballé entre la France et la Californie pendant son enfance, une double culture qui explique son ouverture d’esprit comme sa curiosité sans limite, le jeune Zimmer étudie le piano, colle des pastilles sur les touches pour suivre les mélodies. Mais sa pratique reste dilettante. Il rêve plutôt de dessiner des meubles ou d’être architecte d’intérieur et n’imagine pas un seul instant faire carrière dans la musique. Alors que ses potes ne rêvent que de guitares électriques, il se passionne pour le design d’une table de mixage aperçue à une chorale de fin d’année, s’essaie aux platines et fait son apprentissage en douceur du DJing. Mais le destin est têtu, et le déclic électronique et onirique, se produit pour lorsqu’il assiste à un set en plein air de Joachim Garraud venu mixer sur la grande esplanade d’Annecy pour la Fête de la Musique. “J’avais 16 ans, je ne connaissais pas la club culture, je n’avais jamais vu un DJ mixer, se souvient Baptiste, j’y suis allé sans grande conviction et je me suis pris une baffe monumentale. Ce mélange de liesse, ce sentiment d’appartenance, cette sensation de communauté soudée par la musique m’ont vraiment transporté. Je n’avais jamais expérimenté une sensation pareille, je me suis pris une sorte de claque mystique en plein cœur.“

Dès lors, fasciné par la force d’attraction qu’il a ressenti ce soir-là, Zimmer n’a plus qu’une idée en tête : mixer et plonger, tête la première, dans la culture club. “J’ai réalisé, ce jour-là, que c’était le métier que je voulais faire, la voie que je devais suivre, et je me suis construit ma culture musicale en écoutant tous les CD’s disponibles à la médiathèque et en me plongeant dans "Électrochoc", la biographie de Laurent Garnier, qui est un modèle pour moi. Tout en mixant à droite à gauche, dans des bars, des fêtes de potes, des soirées underground, pendant que je découvrais des labels et des artistes comme Ed Banger, Breakbot, Moulinex, Aeroplane, Alan Braxe. En réalité, j’ai plus appris du métier de DJ à travers les livres et les CD’s qu’en regardant des DJ’s professionnels mixer ! “

C’est à Paris, où il s’est installé l’année de ses 20 ans pour suivre des études de design industriel que tout va se jouer. Subjugué par les lumières de la nuit parisienne, qui explose à l’époque, il traîne plus que de raison au Social Club. Le club qui est alors le rendez-vous de la French Touch 2.0 où il croise et rencontre les artistes qu’il admire comme Yuksek, Gesaffelstein, The Bewitched Hands, commence à trouver ses marques dans cette bande de jeunes DJ’s et producteurs bien décidés à marquer de leur empreinte la club music. Il commence à mixer pour le Social Club et Chez Moune, est repéré par Fred Agostini qui a popularisé la French Touch dans les 90’s avec les mythiques soirées Respect. Directeur artistique du Wanderlust qui vient d’ouvrir en 2012, ce dernier lui offre une résidence, où Zimmer va enfin s’imposer comme DJ à part entière tout en se lançant dans la production. Inspiré par la vague nu-disco portée par des Todd Terje, Aeroplane ou Lindstrom, il compose le EP “Horizontal Disco“, très rapidement signé sur Discotexas, le label portugais du producteur Moulinex. Une sortie en forme de deuxième déclic comme le souligne Baptiste : “J’avais enfin l’impression de passer du statut d’observateur lointain de cette scène à celui d’acteur. J’avais terminé mes études, passé six mois à travailler pour Native Instruments à Berlin, dont les nuits, plus deep et mentales, m’ont profondément inspiré. Mes sets de DJ se multipliaient, notamment à l’étranger, mais j’ai mis du temps à réaliser qu’une carrière dans la musique était envisageable. J’ai commencé à y croire le jour où j’ai quitté mon job de designer fin 2013, pour ne plus me concentrer que sur ma carrière.“

La suite est une success-story qui s’écrit à vitesse grand V. En dix ans, dédiés sans relâche à la club culture, Zimmer a mixé dans les meilleurs clubs et festivals de la planète (dont un passage remarqué au mythique Coachella californien) sans compter ses longues tournées annuelles à sillonner l’Amérique et l’Asie dans tous les sens. Un succès grandissant, doublée d’une signature en 2015 pour “Coming of Age“ - un deuxième EP où Zimmer troque la nu-disco pour une house racée et mélodique - sur Roche Musique, le label qui va devenir une seconde famille et lui permettre de développer l’étendue, comme les nombreux visages, de son talent. À commencer par sa série de mixtapes régulières, en forme de voyages sensuels où le DJ dévoile l’étendue de sa palette musicale, du disco à la techno en passant par la house et l’italo, de ses édits percutants remodelés pour les clubs de classiques signés Chic, George Duke, Tina Turner ou France Gall ou de ses nombreux remixes pour DeSaintex, Alessi Brothers, La Féline, Amtrac ou Christian Löffler. Sans oublier évidemment le plus célèbre, celui réalisé pour le “Don’t Wanna Dance“ de Mø que Zimmer a propulsé au cœur du dancefloor et tout en haut des charts.

Une réussite kaléidoscopique sublimée il y a trois ans, avec la sortie de “ZIMMER“ (2019). Un premier album, rêveur et lumineux, qui en 13 titres déroulés comme un road-trip cinématographique, passant du plus doux au plus radical, dévoilent l’obsession de Zimmer pour l’espace et la lumière, porté par un live ingénieux où, guidé par des panneaux solaires qu’il commande à distance, Zimmer revisite son album en version plus musclée, dansante et spatiale. Mais toujours onirique et rêveuse à l’image de son auteur : “Je suis sans cesse partagé entre le côté solaire et le côté nostalgique qui s’emboîtent en permanence dans ma musique. J’adore ces moments intenses où tu as

presque envie de pleurer de joie sur le dancefloor, où tu es sur le fil entre euphorie et mélancolie, aventure de groupe et expérience intime.“

Désespéré par l’épidémie de Covid qui a mis la club culture à l’arrêt, cet amoureux inconditionnel des nuits blanches et intenses, qui n’aime rien tant que sortir tard le soir pour y trouver l’inspiration, s’est attaqué à son second album dont le titre “Amour“ résume toute la philosophie de Zimmer. Un deuxième disque nourri par son expérience du live, qui a guidé Zimmer vers un set up plus minimal et resserré, mélange de synthés et de laptop, où le producteur dévoile une facette plus pop et éclectique, racée et dépouillée, s’aventurant vers des sonorités orientales ou brésiliennes, passant avec la même aisance du disco au banger, de la chanson à la rêverie, de tubes énervés à des ballades plus apaisées, tout en gardant son goût pour les mélodies naïves et mélancoliques qui cristallisent le goût de Zimmer pour les voyages en suspension. A l’image de “Dani“, le troisième single tiré de l’album, qui avec son mélange de disco solaire et de synth-pop exaltée porté par la voix irrésistible et androgyne de Matt Loenig, du groupe The Undercover Dream Lovers, sent le tube de l’été à plein nez. Un “Amour“ qui verra le jour en novembre prochain, avant un premier live à la Gaîté Lyrique le 25 novembre, et pour lequel Zimmer a souhaité plus de simplicité et d’humanité dans la conception : des collaborations (“Ce sont des gens que j’admire, avec qui j’ai envie de travailler depuis longtemps en physique et non pas de manière virtuelle par échange de fichiers“) à l’artwork, des paroles ciselées et engagées à l’évocation de ses souvenirs de DJ tout autour de la planète, de l’Amérique du Sud à Beyrouth. Un deuxième album dont le nom universel résume à la perfection toute la philosophie de Zimmer. Ce besoin vital de connexion et de partage guidé par la danse et la musique, cette liberté de faire vibrer et de filer des frissons, comme il le résume parfaitement : “J’aime les rollercoasters émotionnels, et je pense que ça se ressent fortement dans ce nouvel album. Je suis sans cesse partagé dans ma musique entre le côté solaire et mélancolique qui s’emboîtent en permanence, j’aime ces moments sur le dancefloor où tu

es partagé entre l’euphorie et la nostalgie, entre l’expérience collective et l’intime. Tous ces moments de joie intense où tu as presque envie de pleurer sur le dancefloor !“

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